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Une autre façon d'être con
08/04/2008 11:22
Comment reconnaitre un con ?
Le mot "con" appartient à la langue française et à elle seule. Aucune langue étrangère ne peut se flatter de posséder un mot tout à fait équivalent au mot "con". Cette carence grammaticale est d'autant plus suprenante que, nous le savons depuis toujours, les étrangers sont tous des cons.
Y a - t - il des têtes de cons ?
Bien sur. Retournez - vous. Si vous êtes seul, un simple miroir de poche fera l'affaire. Si vous ne possédez pas de miroir de poche, allez dans n'importe quelle administration. Quand le préposé vous demandera de remplir le formulaire C 112,; alinéa 18, déclamez - lui trois vers de Verlaine. Observez - le bien : il exprime sous son front une sourde consternation : il a l'air con.
Est - ce à dire que tous les préposés des guichets adminitratifs sont des cons ? Non. Ah, si, finalement.
Existe - t - il des signes extérieurs de connerie ?
Certes, oui. On peut reconnaître un con rien qu'à sa façon de s'habiller. La caractéristique vestimentaire du con consiste en un besoin irrésistible de s'habiller comme tout le monde. Faites le test suivant : mettez dix personnes dans une pièce. Observez bien ces dix personnes. Sur ces dix personnes, il y en a au moins une qui est habillée comme les neuf autres : c'est un con. C'est scientifique. Quand quarante personnes s'habillent comme un con c'est l'Académie Française. Quand mille personnes s'habillent comme un con, c'est l'Armée Française.
Peut - on reconnaître un con à sa démarche ?
Oui, la démarche d'un con est très caractéristique, quoique fort difficile à décrire par le seul moyen du vocabulaire. On peut, cependant, en un mot, si l'on veut bien excuser le manque de rigueur scientifique de l'expression, décrire la démarche caractéristique du con en disant que quand il part on dirait qu'il revient.
Et les cons infirmes me direz - vous ? Eh bien, ils vont à Lourdes...
Quelle différence y a - t - il entre un imbécile et un con ?
Il existe une différence essentielle entre l'imbécile et le con, qui tient en une seule formule d'une grande simplicité : l'imbécile lit "Voici", le con écrit "Ici Paris".
Comment vivent les cons ?
L'hiver.
Les cons se massent sur des gradins et crient : "Vive le PSG !!". Le fait de se tasser sur des gradins en criant "Vive le PSG !!" est signe irréfutable de connerie. D'autant que cette année, à mon avis, c'est pas le PSG qui sera champion de la Ligue.
L'été.
Les cons foncent têtes baissées vers les plages où ils aiment à s'agglutiner pour ne pas perdre une miette de la chaleureuse promiscuité immobilière de la ville. Ils forment ainsi un conglomérat de fourmis, ténu et continu, de Calais à Hendaye et de Port Vendres à Nice. D'où l'expression "Etre un peu con sur les bords."
Au printemps.
Les cons ne vont pas chez le coiffeur, ils vont à Lourdes.
A l'automne.
Les cons reviennent de Lourdes, sauf ceux qui se sont noyés en s'approchant trop prés du Manneken Pis.
Les cons militaire sont - ils plus dangereux que les autres ?
Affirmatif. Ils sont féroces et poussent des cris de bête. Entendez - vous dans nos campagnes mugir ces féroces soldats ? Oui ? C'est des cons !!
Les enfants peuvent - ils être cons ?
Oui. Pas le mien : il est à l'école libre. Mais cela peut arriver. J'ai personnellement observé, lors d'une visite à l'Hôpital des Enfants malades d'une ville que je ne nommerai pas, deux enfants paralysés des deux jambes se moquer grassement d'un autre enfant prisonnier d'un poumon d'acier : "Y peut pas bouger la tête euh !! Lalalalère euh...!!!" ...la relève de la connerie est donc assurée.
Y a - t - il des cons célèbres ?
Oh oui ! Hélas, la liste est beaucoup trop longue. Je citerai celui qui, à mon humble avis, est le roi des cons. J'ai nommé le célèbre mathématicien Euclide, qui affirme sans rire, je cite : "La ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre." Quelle connerie !! Chacun sait en effet que la ligne droite ne peut être le plus court chemin d'un point à un autre. Sauf, évidemment, si les deux points sont bien en face l'un de l'autre.
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Pour tuer le temps...
07/04/2008 22:19
Si tu as été gentil aujourd'hui, que tu as laissé ta place dans le bus à une dame extérieurement âgée, que tu as dit bonjour à ta collègue Thérèse sans lui répéter ce qu'elle ne sait que trop ( il paraît que deux devraient la tenir pendant que trois autres....), et que ton patron est venu en personne te féliciter d'être venu à l'entreprise aujourd'hui, alors tu as le droit de venir t'amuser à répondre à ces charades. Et si tu es très gentil avec moi, aussi, et bien tu as le droit de nourrir cet article de tes charades les plus...
"Mon second est toujours produit par mon premier,
Qui fait le prix de mon entier."
"Mon second tient à mon premier,
Et les pendus à mon entier."
"Je me remplis quand on se vide,
Fort rarement on se passe de moi ;
Je renferme en mon sein le dur et le liquide,
Je sers au riche, au pauvre, au duc et même au roi."
"Mon premier est un étudiant en médecine, assis au sommet d'un amphithéâtre, Mon second se compose des dernières lettres du journal, Et mon tout est un chant révolutionnaire."
" Mon premier a été volé.
Mon deuxième se bourre comme une pipe,
Mon troisième vaut cent francs,
Et mon tout est une voiture légère."
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Les enfants sont cons
07/04/2008 22:16
W.C. FIELDS disait : "Quelqu'un qui n'aime pas les enfants ne peut pas être tout à fait mauvais."
Je ne sais pas si Monsieur FIELDS a raison. Tout ce que je sais c'est que le bon Dieu l'a puni en lui donnant un prénom de chiottes. C'est bien fait.
Et d'abord qu'est-ce qu'un enfant ? Comment reconnaître un enfant d'un adulte, à part la taille ? D'autant que la taille est un indice et non une preuve, ainsi que le faisait remarquer le nain Pieral au gorille du Porno-Palace qui lui donnait une fessée pendant l'entracte de "ça glisse au pays des Merveilles."
C'est sur le plan purement psychologique que nous devons nous situer pour pouvoir reconnaître un enfant d'un adulte. En un mot, nous résumerons la différence essentielle entre l'adulte et l'enfant à partir de l'axiome suivant : "Les adultes sont des gens sérieux. Les enfants sont des gens pas sérieux." Axiome que corrobore magnifiquement le fameux théroème de Zavatta :
"Au plus qu'on est moins grand, au moins qu'on est plus petit."
Les preuves du non-sérieux de l'enfant et du sérieux de l'adulte sont innombrables. En voici quelques une particulièrement évidentes.
Quand un enfant veut s'amuser, il ramasse un bout de bois, il dit 'Poum Poum", et son copain tombe par terre les bras en croix, en disant "Damned !" s'il a appris le français dans Tintin, ou "AAARRGGHH !!" s'il a appris le français devant la télé. Puis le copain se relève en disant : "On disait que j'en suis un autre". Puis il sort de sa poche un bout de plastique informe et le braque sur l'ennemi en disant : "On disait que c'est mon rayon laser". Puis il ajoute : "Bzzzzz". Et l'enfant tombe en arrière en disant :"Vive la République !!" s'il a appris le français en lisant Le Monde, ce qui serait très surprenant. Personne ne lit Le Monde.
Enfin, deux enfants repartent vers Jupiter, après avoir bu une grenadine en grimpant sur le tabouret de la cuisine pour pouvoir attraper la bouteille.
En revanche, quand un adulte veut s'amuser, il ne ramasse pas un bout de bois. Pas con l'adulte ! Il prend un fusil qui fait "Poum Poum" pour de vrai. Et qui fait pour de vrai des trous dans le ventre de l'autre adulte qui tombe en arrière en criant : "Vive la France !" (ou l'Allemagne, le Roi ou la République...rayez les mentions inutiles, et à mon avis elles le sont toutes.).
Après quoi, son sang coule pour de vrai dans la boue. Puis les autres adultes ramassent les atomes et ils s'amusent de plus en plus sérieusement. A la fin, il y a deux camps, et le chef du premier camp dit à l'autre : "La concentration de missiles anti-missiles sur votre territoire nous contraint à renforcer notre sécurité en construisant de nouveaux missiles anti-missiles anti-missiles, bisque bisque la galère." A quoi le chef du deuxième camp répond : "Si la concentration de missiles anti-missiles sur notre territoire vous contraint à renforcer votre sécurité en construisant de nouveaux missiles anti-missiles anti-missiles, nous n'hésiterons pas à renforcer la nôtre en construisant de nouveaux missiles anti-missiles anti-missiles anti-missiles....lalalèreuuuu....!" "C'est çui qui le dit qu'y est..." et la Terre explose une bonne fois pour toutes. Donc les adultes sont plus sérieux que les enfants.
Par ailleurs, la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noël. L'adulte non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote.
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L'ennemi : pourquoi faire ?
07/04/2008 21:15
A la guerre, l'ennemi est très important, pour ne pas dire irremplaçable. C'est même l'élément le plus totalement irremplaçable de la guerre.
En cas de pénurie de tromblons, on pourra avantageusement s'entretuer au glaive, au bazooka, à l'énergie nucléaire, voire à coups de microbes pathogènes. Car les armes, Dieu merci.
- Y a pas de quoi !
- Mais si, mais si. Car les armes sont remplaçables. Mais pas l'ennemi.
Sans l'ennemi la guerre est ridicule.
Une guerre sans ennemi c'est comme un match de football sans ballon : l'homme ne sait sur qui taper, et il s'étiole, et il se ravale bientôt au rang de la bête, et c'est ce qui s'appelle la paix, du nom de la rue du même nom, qui est d'ailleurs elle - même assez souvent ravalée.
Comment reconnaître l'ennemi ?
Il est très important de reconnaître l'ennemi. Un ennemi qu'on ne reconnaît pas, c'est comme pas d'ennemi du tout, j'en frémis rien que d'y penser.
Le général Gamelin, qui faillit mourir à la guerre, avait coutume de dire à sa soubrette Josiane, dont il n'a jamais reconnu l'enfant qu'il lui fit : "Un homme qui ne reconnaît pas l'ennemi est un con." Après quoi, il avait coutume de lui faire un autre enfant qu'il ne reconnaissait pas non plus.
Voici quelques critères de base permettant à coup sûr de reconnaître l'ennemi :
L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennmi, alors que c'est lui ! J'en ris encore !
L'ennemi a des oreilles.
L'ennemi n'est pas contagieux.
D'accord, mais il est héréditaire.
L'ennemi est sournois : quelques fois l'ennemi est dans l'escalier, pour faire croire que c'est la concierge qui revient de suite.
L'ennemi devrait consulter son dentiste.
L'ennemi s'appelle Reviens.
Ah non, pardon, c'est ma gomme.
L'ennemi se déguise parfois en géranium, mais on ne peut pas s'y tromper, car, tandis que le géranium est à nos fenêtres, l'ennemi est à nos portes.
L'ennemi a un uniforme ridicule.
L'ennemi ne sait pas se tenir dans le monde. Quand on invite l'ennemi à la campagne, il égorge nos filles et nos compagnes jusque dans nos bras.
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